A la rencontre du «Muppet Show»
Interview exclusive de nos mascottes, noyau dur de la Blue Army.
Depuis déjà pas mal de temps, la rédaction et le webmaster sont littéralement assaillis de demandes de fans oréens qui voulaient en savoir plus sur le «Muppet Show». Ce cercle de légendes auquel on fait référence dans pratiquement toutes les newsletters. Nous sommes enfin en mesure de répondre à cette légitime attente.
Comment sont-ils venus jusqu’au terrain? Qui les a déposés ici? Nul ne le sait. Mais ils sont là. Et bien là! Généralement, une bonne demi-heure avant le début de la rencontre. Un peu pour éviter les bousculades et autres tracasseries d’avant-match. Mais surtout pour être absolument sûrs et certains d’une chose : que personne n’ait osé ou même imaginé prendre leur place. Ils sont là, assis sur un banc, «leur» banc! Toujours présents aux premières loges. Pour parler et blaguer entre eux ou avec quiconque se prêterait au jeu. A leur jeu. Car il s’agit surtout d’y aller de commentaires en tout genre lorsqu’ils regardent le spectacle. Mais ils en oublieraient, les bougres, qu’au bout d’un moment, le spectacle c’est eux. Très vite, nous ne sommes déjà plus au hockey, nous sommes au théatre. C’est le «Muppet Show»!
Mais de qui parle-t-on? D’un noyau dur d’indécrottables supporters oréens, fidèles parmi les fidèles, sages parmi les sages. Ils ont pour nom Tony Vanhemelen, Christian Lenain et Harry Muyldermans. Souvent accompagnés d’autres lascars hauts en couleurs comme Alain Tellin, Gérard André, et j’en passe. Dans toute cette bande de gais-lurons, il y avait aussi Jean-Jacques Bousson et Jean Vandenbossche, qui malheureusement leur ont fait faux bond.
Tous les dimanches, ou tous les 15 jours selon la programmation, nos «Kermit, Waldorf et Statler» à nous, calquent leur rituel sur celui des joueurs. Et leur prestation sur le banc (leur banc!) est inversément proportionnelle à celle proposée par les joueurs sur le terrain. Si le jeu de l’équipe laisse un tant soit peu à désirer, le leur prend tout de suite une autre dimension. Tels les célèbres marionnettes de l’émission mythique, ils commencent à gesticuler et à s’articuler dans tous les sens. Une question physique se pose alors : ce déclic qui s’opère chez eux relèverait-il plus de la mécanique que de la dynamique? Mais que l’on ne s’y trompe pas, leur verbe est diantrement plus précis que leurs gestes. Et parce qu’ils ont bien sûr un avis sur tout, ils ont surtout un avis. Avec eux, chacun en prend pour son grade. Ces échanges sans langue de bois font les délices des «zwanzeurs», comme on dit à Bruxelles. Et quel plaisir de voir ce folklore perpétré à l’Orée. Mais ne rêvez pas, si vous imaginez vous aussi pouvoir exercer votre œil bienveillant mais critique au sein de notre «Muppet Show», sachez que les principaux intéressés ne sont absolument pas pressés de vous céder leur place. Leur banc, c’est LEUR BANC!
Jef Kazak Vous êtes devenus, vous membres du Muppet Show, au fil du temps un peu comme la mémoire de l’Orée. Selon vous, quelles sont ou ont été les autres personnalités (joueurs, coachs, …) qui ont marqué l’histoire du club?
Harry « Pour moi, sans hésitation, la figure la plus marquante en tant que joueur de l’Orée reste Philippe Vanhemelen, le fils de mon ami Tony. Il a été le moteur de l’équipe pendant de nombreuses années. Rappelons qu’avec lui, l’Orée a terminé deux fois en tête du championnat avant play-offs. Après, je citerais Marc Timmermans, qui s’est beaucoup investi dans le club, d’abord comme joueur ensuite comme responsable des jeunes et puis comme coach de l’équipe première. Et en troisième position, je pense à Nacho Bergner, qui, en plus d’être un très bon joueur, a également apporté beaucoup en tant que coach chez les jeunes. Après, il faut évidemment aussi souligner le travail d’Alain Geens à la tête de notre centre de formation, reconnu depuis lors comme étant le meilleur de Belgique. »
Christian : « J’oublierai sûrement beaucoup de gens qui mériteraient largement que l’on parle d’eux mais j’ai envie de citer quelques noms de personnes qui, ont non seulement prouvé leur talent sur le terrain, mais se sont aussi investies dans le club. Je pense à Nacho Bergner, Lionel Sempoux, Facu Callioni, Laurent Balon-Perin, entre autres… Aussi, j’ai envie de mentionner Steve Crauwels, qui a eu – selon moi – une bonne influence sur la gestion sportive du club en faisant le lien entre l’équipe première et les juniors. »
Tony « C’est évidemment difficile de répondre à ce genre de question à brûle-pourpoint mais jouons le jeu. Voilà, sans réfléchir, les trois premiers noms de joueurs qui me viennent à l’esprit : Frank Smissaert, Vincent Deneumostier et Max Willems. Je ne parlerai pas de mon fils Philippe… Ensuite j’aimais bien voir jouer Vincent Magdalijns, Gaël Nicora et Richard Redfern. Enfin, plus près de nous, j’avoue avoir eu un faible pour deux autres joueurs : Alex de Paeuw, une star confirmée et Romain Delavignette, un grand en devenir. Mais ça, je ne devrais peut-être pas le dire puisqu’ils nous ont tous les deux quittés. Comme personnalité marquante, je citerais Paul Moreau en plus des autres, que mes acolytes ont sûrement nommés. »
Jef Kazak « En tant que légendes vivantes de l’Orée, quel est votre point de vue sur l’évolution du club en général et ses ambitions sportives en particulier?
Harry « Il faut peut-être commencer par rappeler que l’Orée a quand même eu un passé glorieux, que ce soient en championnat extérieur ou en salle. Il y a notamment eu quelques participations à des coupes d’Europe. Après, c’est vrai qu’il y a eu une période plus difficile avec des allers-retours entre DH et D1. Mais aujourd’hui, l’équipe Messieurs a gagné en stabilité et on voit même un certain renouveau. »
Christian « Plus que des ambitions sportives, que je ne néglige pas pour autant, j’ai plutôt envie de mettre en avant les valeurs qui sont pour moi au fil du temps restées les mêmes à l’Orée : la convivialité et l’esprit d’un club familial avant tout. Je n’ai pas l’un ou l’autre souvenir marquant à évoquer, je parlerais de beaucoup de moments vécus avec émotion. »
Tony : « Je dresserais un bilan global de toutes ces années à suivre l’équipe première et à vivre au sein du club. Mon sentiment est que tout le monde a toujours fait de son mieux. Les joueurs, les coachs et les différents staffs. Et même si, à certains moments les résultats n’ont pas toujours répondu à l’attente, pour moi, il n’y a jamais eu de véritable couac. Je n’attribuerais aucune mauvaise note, que du contraire! Car, sur un plan plus personnel, je tiens à dire que l’Orée m’a permis d’avoir une certaine qualité de vie, grâce aux contacts avec les membres du club et à beaucoup d’émotions partagées sur et en dehors des terrains. »
Jef Kazak « Vu l’entame de ce championnat-ci (NDLR : interview réalisée en début de saison) par rapport à tant d’autres par le passé, pensez-vous que cette saison sera la bonne pour l’Orée? Selon vous, l’équipe peut-elle réellement ambitionner quelque chose? »
Harry « Le début de championnat est certes prometteur mais il faut nuancer quelque peu les très bons résultats. Notre programme futur s’annonce difficile. Le véritable challenge sera d’accéder au top 4. Après, tout est possible. Et même une participation à l’EHL. »
Christian « Je suis assez confiant. L’apport de quelques pointures doit nous permettre de franchir un cap cette année. Et si, par bonheur, on accroche une participation à l’EHL, je ne manquerai cela pour rien au monde! »
Tony « Il faut rester prudent. Nous avons connu des moments forts jusqu’à présent. Peut-être en aurons-nous des plus difficiles? La saison est encore longue. Mais c’est vrai qu’une surprise est toujours possible. Voyons étape par étape. Et tâchons de rester le plus performant possible. »
Pour la «SCT»,
Jef Kazak