Orée-Léopold 1-3
Avec la venue du Royal Léopold Club ce 19 mars à Sportcity, l’Orée s’offrait un test grandeur nature… une semaine avant d’aller défier un autre cador de la compétition, le Racing. Les Léomen, toujours en course pour le top 4, se déplaçaient avenue des Grands Prix avec leur noyau au grand complet (les Plennevaux, Zimmer, Verdussen, Van Strydonck, Turner pour ne citer qu’eux!). Cette rencontre entre notre équipe promue et le club le plus titré du pays s’annonçait – sur papier – fort déséquilibrée..
D’autant qu’il manquait dans nos rangs pas moins de quatre titulaires, des pions importants sur l’échiquier bleu-clair/bleu-foncé de Jeanphil’ Zoulou et Steve Crauwels. Jugez plutôt. Charles-Henri Masson (encore retenu sous le drapeaux tricolore), Pol Solano (notre Blaugrana suspendu pour excès de cartes), Facundo Callioni (impossible sur un seul pied – même pour un argentin médaillé olympique – de jouer au hockey voire de danser le tango!) et Romain Delavignette (Prince Rom’, toujours pas autorisé à jouer… pas même avec des cuissardes renforcées!). Qu’importe! Qu’à cela ne tienne! Rajouteront certains… C’était une occasion, une opportunité pour les Sanpétrusiens! Une occasion d’axer encore un peu plus leur jeu sur le collectif, avec quand même encore quelques barons sur le terrain, comme les Alex, Phil’, Jay et Nacho notamment pour guider l’équipe. Une opportunité aussi pour faire confiance aux jeunes talents du club et leurs donner du temps de jeu. Car le Léo a beau être le club le plus titré de Belgique, l’Orée n’en est pas moins un des plus grands clubs formateurs du Royaume (si pas le plus grand… soyons un peu chauvins!). Du nouveau président Benoit Van Cottem (VanCo pour les intimes) à notre marabout local Nicky Bran, en passant par la manager et la Media Team, toute la délégation oréenne voulait croire en la glorieuse incertitude du sport et surtout en nos chances! La clé du succès étant d’avancer, de continuer et de vouloir progresser malgré les difficultés. De l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace!
La “Squadra Azzura” de Woluwe se présentait donc cet après-midi dans la composition suivante : Arnaud Flamand (GK dit Le Wall), Ignacio Bergner (Nacho), Romain Rousseau (Le Rousse), François Fabri (Frans ou Fabrice, c’est selon), Quentin Bigaré (Big Foot), Cyril Freyling (Sire pour certains, Ali Baba pour d’autres), Alex de Paeuw (définitivement baptisé Paouw par notre ami Sylvain), Raphaël Robyns (sobrement appelé Raf), Emeric t’Serstevens (Eme, simple mais efficace), Philippe Simar Junior (Phil ou Junior), Jérome Dekeyser (DK Jay, rien à voir avec l’assureur), Marco Moretto (Don Marco), Maximilien Branicki (Max-CR7), Julien Temmerman (JiTé), Nathan Robbrecht (Le Grand Karim qui signait là, n’en déplaise à DD, son grand retour chez Les Bleus) et le petit nouveau Rodolphe Willocx (Willie, notre sauveur). La Blue Army avait elle aussi répondu à l’appel (de l’Orée, faut-il le préciser?) et était venue, en rangs serrés, encourager les troupes. Avec notamment, le Muppets Show toujours bon pied bon oeil, le Simar Fan Club et Hippo la grosse caisse de retour aux affaires… A noter encore la présence au bord du terrain, toujours hautement appréciée et plus que symbolique, de Florian Scop. Flo, l’icône du club…
Le match… Il était intéressant de voir quel allait être le onze de base au moment du coup d’envoi. Les coachs avaient opté pour un axe central en défense avec Nacho et Rousse, Big Foot et Frans occupant les backs droit et gauche. On retrouvait Raf’, Junior, Paouw et Jité dans le milieu, et puis en pointe, DK Jay et Don Marco. Dès le début du match, les visiteurs s’installèrent dans notre camp. On subissait trop les premiers échanges et déjà on se disait sur le banc de touche qu’il ne serait pas possible de tenir 70 minutes comme ça. Après seulement 2’30, nos Boys concédaient un premier PC pour un bête kick dans le cercle. Mais ouf! Sauvé par The Wall. Il fallait une bonne dizaine de minutes pour que notre équipe rentre vraiment dans ce match. On pouvait, on devait même défendre mais pas trop bas! On sent alors que, petit à petit, la tactique se met en place. On coupe les angles, on récupère et on procède par contre-attaques. C’est ainsi qu’à la 11e minute, Paouw! Un beau contre est orchestré par Alex qui combine côté droit avec Jay, il y a un relais avec Marco pour isoler Phil. Celui-ci perd son duel dans le cercle mais au prix d’une charge que beaucoup jugeront fautive! Il y aurait du avoir PC, bon sang! Une minute plus tard, un beau travail de Rousse en défense lui permet de sortir proprement et de lancer DK Jay qui part en solo mais bute sur le dernier rempart rouge et blanc. A la 16e, un raid de Turner, qui mystifie plusieurs de nos joueurs, se termine – fort heureusement – par un arrêt de notre portier local, très attentif. Le premier quart-temps s’achève sur un score de parité, somme toute logique. Les échanges s’étant au fil du temps fort bien équilibrés. La partie en devient plaisante.
Le deuxième quart-temps commence sur le même schéma de jeu d’un coté comme de l’autre. Malgré les inquiétudes d’avant-match, tout se passe plutôt bien pour l’Orée… jusqu’à cette fameuse 23e minute! Il se passe alors ce que l’on ne voudrait jamais voir sur un terrain. Notre keeper se fait allumer à bout portant par un tir adverse, tir qu’il prend en plein dans le cou! Sans être véritablement protégé par une gouttière ou quoi que ce soit. Le jeu est arrêté. Plus de peur que de mal pense-t-on quand on voit Arnaud Flamand reprendre place dans son goal… Mais catastrophe! 60 secondes plus tard, nouveau coup de sifflet de l’arbitre. Notre gardien est incapable de continuer. Pire même, malgré le soutien de Zoulou et du kiné Julien, il vacille et finit par s’effondrer. Cette image provoque frayeur et émoi parmi l’assistance. Après 30 longues minutes à attendre que l’on s’occupe de notre infortuné gardien, il s’en ira finalement sur civière et sous les applaudissements… Le jeu peut reprendre. Le jeu doit reprendre même, selon le règlement. Show must go on!
Deux questions se posent alors dans nos rangs. Une première d’ordre général “Comment nos Boys vont-ils surmonter ce coup dur?”, la deuxième plus pragmatique “Quelles vont être les nouvelles dispositions tactiques?”. Admirable d’abnégation, presqu’aussi beau que dans ses tableaux, le “Douanier” Rousseau accepte de se substituer à notre malheureux Arnaud. Et Sire Cyril, qui n’a rien d’un voleur, endosse le rôle de back central. C’est avec rage et détermination que nos troupes repartent au combat. A la 25e, une belle combinaison entre Phil’ Junior et DK Jay permet d’isoler Max-CR7 dans les 25m et d’obtenir notre 1er PC. Une très bonne course du sorteur bloque le tir de Nacho. Ce n’est que partie remise! A la 31e minute, Alex s’en va balle au stick dans un rush dont il a le secret. Il provoque, va au contact et se fait “descendre” dans le cercle. Double sanction pour les Léomen. PC et carte verte pour Zimmer. Triple sanction même : Jay fait “boum”! L’Orée mène, contre toute attente, 1-0.
Malheureusement cette avance n’est que de courte durée. En toute fin de première mi-temps, sur une action confuse et d’ailleurs fort contestée, le Léo parvient à égaliser par l’entremise de Dupont. A la pause, les coachs en profitent pour faire quelques réglages, aussi bien défensivement qu’offensivement. On sait que cela va être encore très dur tout au long des 35 prochaines minutes. Il faudra se montrer agressif, dans le bon sens du terme. Oser jouer! Et ne pas trop reculer. Le début du 3e quart-temps voit notre équipe faire le gros dos. Vaillamment, nos joueurs tiennent tête à leur opposant et se battent sur chaque balle. Eme, Big, Raf’, Max, c’est du solide! Ce qui frappe, c’est la dynamique du groupe. Tous les joueurs sont en mouvement. Mais à la 45e, tous ces efforts volent en éclat à la suite d’une erreur d’arbitrage. Le Léo obtient une faute inexistante aux abords des 25m. C’est bien joué… et très rapidement joué. 1-2 via Englebert.Malheureusement cette avance n’est que de courte durée. En toute fin de première mi-temps, sur une action confuse et d’ailleurs fort contestée, le Léo parvient à égaliser par l’entremise de Dupont. A la pause, les coachs en profitent pour faire quelques réglages, aussi bien défensivement qu’offensivement. On sait que cela va être encore très dur tout au long des 35 prochaines minutes. Il faudra se montrer agressif, dans le bon sens du terme. Oser jouer! Et ne pas trop reculer. Le début du 3e quart-temps voit notre équipe faire le gros dos. Vaillamment, nos joueurs tiennent tête à leur opposant et se battent sur chaque balle. Eme, Big, Raf’, Max, c’est du solide! Ce qui frappe, c’est la dynamique du groupe. Tous les joueurs sont en mouvement. Mais à la 45e, tous ces efforts volent en éclat à la suite d’une erreur d’arbitrage. Le Léo obtient une faute inexistante aux abords des 25m. C’est bien joué… et très rapidement joué. 1-2 via Englebert.
Les Bleus souffrent. Les Bleus accusent un peu le coup. Et les Rouge et Blanc insistent. Ils obtiennent, 2 minutes plus tard, un PC. Bardaff! Sans la présence de 2 “line-stop”, notre gardien substitut est crucifié : 1-3 par Plennevaux. On croit le match plié mais c’est sans connaître les ressources de nos Woluwéens, surtout quand ils jouent à la maison devant leurs supporters! On est chez nous! A la 50e et la 51e, une double action oréenne aurait pu nous ramener dans la course. On aurait pu revenir à 2-3. Avec notamment ce shot revers de Jay dévié par le gardien visiteur en fin de 3e quart-temps. Mais il n’en est rien. Dommage! Etait-ce le tournant du match? Eh bien non! Car dès l’entame du 4e quart-temps, les visités, avec l’énergie du désespoir, lancent leurs dernières forces dans la bataille. Le Léo qui croit pouvoir contrôler cette fin de match ne contrôle en fait plus rien du tout. Et cette superbe combativité de nos joueurs, saluée par tous, finit par payer. On voit du “beau hockey”! De belles phases bien construites, bien pensées, à partir du milieu, nous permettent de nous rapprocher de plus en plus dangereusement du cercle adverse. C’est clair, nos Boys se font de plus en plus pressant, de plus en plus menaçant. A la 65e minute, l’Orée obtient un PC. La balle de Jay part bien, le gardien Henet paraît battu mais le tir de notre attaquant est un peu trop enlevé et passe juste au-dessus. Comme si il avait voulu trop bien nettoyer la “lulu” coté gauche. Jusqu’au bout, nos Messieurs se seront battus, ne lâchant pas l’affaire et jouant crânement leur chance. Ils obtiendront encore l’une ou l’autre occasion et même un dernier PC. Mais décidément cela ne voulait pas rentrer comme on dit. Et le score ne bougera plus. La fin de la rencontre est sifflée sur le score de 1-3. Hélas! Trois fois Hélas! Il n’y a pas eu de miracle aujourd’hui.
Mais au diable le défaitisme. Au diable le négativisme. Nous avons perdu avec tous les honneurs. Et au-delà de cette deuxième défaite consécutive, il y a quand même des raisons d’espérer. Tout d’abord, que notre équipe première se maintienne en DH à la fin de cette saison. Ensuite qu’il y ait un vrai “projet Orée” avec l’éclosion de nos jeunes au plus haut niveau. A cet égard, il est à souligner la belle initiative du staff qui a invité plusieurs Juniors à venir s’entraîner avec le noyau A cette semaine. Outre Willie, il y avait mardi à l’entraînement, Antoine Hendrickx, Eric Velge et Nicolas Walleyn-Spits (déjà surnommé par Steve “Coco Bandana”, allez savoir pourquoi). Bravo à eux!
A la fin de la rencontre cet après- midi, le “Vote du Public” plébiscitait les joueurs les plus méritants sur le terrain aujourd’hui, à savoir Nacho, Alex, Phil, Eme et Max. Avec une mention spéciale pour Arnaud et Romain. Et puis en troisième mi-temps… Une divine surprise nous attendait encore au club-house. Notre valeureux gardien Arnaud s’en revenait des urgences rassurer tout le monde sur son état de santé.
Le petit rapporteur du club, Christian Delvigne