Arnaud Flamand aspire à se poser

Après avoir beaucoup bourlingué, le gardien brainois veut viser plus haut avec l’Orée. Entretien. A lire sur lalibre.be…

Après avoir beaucoup bourlingué, le gardien brainois veut viser plus haut avec l’Orée. Entretien.   

L’Orée a causé la surprise dimanche dernier en s’imposant au Léo, ce qui n’était plus arrivé depuis longtemps. L’homme du match ? D’après le coach adverse et notre journaliste, sans conteste Arnaud Flamand, qui a dégoûté les attaquants du Léo en multipliant les bonnes parades.

“Ça se joue surtout dans le premier quart d’heure. Si le Léo marque après 30 secondes, le match est probablement déjà plié. On a eu du mal à entrer dans la rencontre et on s’est retrouvés logiquement menés, mais nous avons marqué sur notre premier pc. Ensuite, nous avons pris l’avance et bien défendu le reste du match, Nos renforts défensifs sont des joueurs solides qui font bien leur boulot. Cela nous permet de compenser la défection inopinée de notre capitaine Raphaël Robyns, qui ne peut plus s’entraîner le soir à cause de son boulot.”

Et les Woluwéens ont désormais une arme secrète (qui ne va pas le rester longtemps) : il s’appelle Tomas (Tomi) Domene, international U21 argentin spécialiste du pc. “Il est encore un peu irrégulier, mais je suis sûr qu’il peut devenir un des meilleurs du monde dans sa spécialité. Il sleepe fort mais il a aussi un mouvement bien à lui. Nos Argentins l’avaient recommandé et il est super-motivé.”

Itinéraire d’un enfant doué

Depuis des années, Arnaud Flamand traîne une réputation d’éternel espoir. Le Brainois, deux fois champion d’Europe avec les équipes d’âge belges, a déjà connu six clubs dans sa vie, alors qu’il n’a que 24 ans. Mais laissons-le raconter :“J’ai fait toutes mes classes à Uccle Sport, où je suis resté alors que beaucoup de monde partait, pour aider mon club. Nous sommes remontés en DH et Uccle a engagé un coach australien qui a décidé que j’étais trop jeune pour jouer à ce niveau. Je voulais du temps de jeu et je suis parti au Pingouin qui est à son tour remonté en DH. C’est alors que j’ai commis l’erreur de signer pour Louvain. J’étais jeune et j’aurais dû rester chez les Nivellois, chez qui j’aurais eu des balles. Au lieu de cela, Louvain qui ambitionnait le Top 4 n’avait pas de quoi réaliser ses ambitions et je n’ai pas terminé la saison. Le Braxgata est venu me chercher, un club bien plus accueillant que sa réputation. Mais quand l’année suivante le Watducks a frappé à la porte, je n’ai pas hésité. Hélas, tout ne s’est pas bien passé. J’ai perdu en quelques mois ma grand-mère, puis mon père victime d’une crise cardiaque, ainsi que ma place dans le noyau de l’équipe nationale. Cela a déteint sur les prestations et le retour de Vincent Vanasch m’a une fois de plus contraint à changer de club. Je suis arrivé à l’Orée un peu la queue entre les jambes et je devais être à ce stade un des gardiens les moins chers de Belgique. Heureusement, Alex de Paeuw et Charles Masson ont plaidé ma cause et je suis loin de regretter ce choix. J’aspire à une certaine stabilité et je pense qu’avec les renforts que l’Orée a été chercher cette saison, nous pouvons viser le Top 8.”

Et cela pourrait relancer la carrière du Brabançon, qui vient de terminer ses études de droit et doit encore rendre d’ici la fin de l’année son mémoire, mais fait toujours partie du noyau élargi de l’équipe nationale. “Tout peut arriver dans ce championnat et beaucoup de clubs peuvent jouer le play-off ou descendre. Le droit me passionne aussi et je pourrais devenir avocat. Je ne veux pas dépendre que du hockey. Les mois qui viennent seront décisifs.”

Jean-François Jourdain
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