Beerschot-Orée 3-0
Par ce beau deuxième dimanche du mois de mars, les Sanpétrusiens s’en allaient défier les Ours en terre anversoise. Ce déplacement, pas trop lointain, pouvait s’envisager sans trop d’appréhension et même sous les meilleurs auspices. Après le triple obstacle “Watducks – Herakles – Daring” plutôt bien franchi (6 points sur 9!), nos troupes avaient à cœur de continuer leur belle chevauchée vers les sommets, en l’occurence le top 6! En cas de victoire au Bee, il nous serait en effet permis – non pas de rêver un impossible rêve – mais de commencer à regarder vers le haut du classement plutôt que vers le bas…
Si l’optimisme était de rigueur dans nos rangs, il fallait malgré tout se méfier de cet adversaire “un peu fantasque” qu’est le Bee, capable du meilleur comme du pire. Comme le dit l’adage : “On ne change pas une équipe qui gagne!” (Never change a winning tram!). Et cet adage, nos coachs l’auraient bien volontiers appliqué, au vu de la prestation très convaincante de leurs ouailles la semaine dernière. Sauf que… Les forfaits actés de Romain Delavignette (pas de problème d’addiction mais plutôt en délicatesse avec ses adducteurs!) et de Charles-Edouard Masson (gentillement appelé “Karel” par ses amis belges mais quand même prié d’aller chanter la Marseillaise ailleurs ce week-end). Ces forfaits, disions-nous, obligeaint toutefois Jeanphil’ Zoulou et Steve à modifier leur plan de bataille. La Seleçao Oreo saluait donc pour l’occasion les retours de Sire Cyril Freyling (tout en-haut de l’affiche!) et de notre pittbull préféré Frans, surnommé aussi le Deschacht de l’Orée. Le grand Karim venant en touriste dire bonjour aux copains!
L’équipe convoquée : Arnaud Flamand (Le Wall avec ou sans e), Ignacio Bergner (Nacho), Romain Rousseau (Douanier), François Fabri (Frans), Pol Solano (Blaugrana), Quentin Bigaré (Big, Big foot), Alex de Paeuw (Paouw), Cyril Freyling (Sire), Raphaël Robyns (Raf), Emeric t’Serstevens (Eme), Philippe Simar Junior (Phil ou Junior), Jérome Dekeyser (Djé ou DK), Facundo Callioni (Facu), Marco Moretto (tout simplement Marco mais ça peut changer!), Maximilien Branicki (Max – CR7), Julien Temmerman (JT).
Cette rencontre de championnat débuta sous le soleil et sous les feux des projecteurs, un peu comme s’il s’agissait d’une finale du Land Rover Trophy. Il y eut un round d’observation entre les deux équipes, qui dura une dizaine de minutes. La balle circulant d’un camp à l’autre. Il y avait de bonnes intentions de part et d’autre. Mais aussi pas mal d’imprécisions. Il fallut attendre les 10e et 11e minutes pour voir les premières actions abouties de l’Orée. Notamment ce tir un peu trop croisé de Djé, après une belle montée de Pol et une combinaison avec Facu. Sur l’action qui suivit, l’Orée obtenait son 1er PC mais la balle était mal bloquée! Alex tenta, un peu en désespoir de cause, une frappe mais sans résultat. Alors que les Bleus commençaient à prendre l’ascendant sur les “Mauve et Blanc”, à la 15e minute, Max-CR7 était sévèrement sanctionné pour un “sliding tackle”! (carte jaune / 10 minutes!). Un malheur n’arrivant jamais seul, sur leur première véritable incursion, les Ours prenaient l’avantage au marquoir : 1-0. Flat de Rossi et reprise en tip-in à bout portant. Après une grosse alerte dans notre cercle avec un double sauvetage d’Arnaud, l’Orée reprit sa marche en avant. Toute l’équipe commenca à mieux jouer et à mieux combiner. A la 27e et la 28e minute, Facu y alla de deux beaux efforts personnels. Il y eut aussi dans cette fin de première mi-temps deux autres PC, tous les deux stoppés par le gardien anversois. Malgré une belle domination (mais stérile!) , les Woluwéens étaient menés à la pause d’un petit but.
Au retour des vestiaires, l’équipe essaya d’enchaîner, de trouver le surnombre et de transférer. Respectant ainsi les consignes données par l’entraîneur. Mais rien n’y fit. L’Orée dominait certes mais sans arriver à bousculer son adversaire. Et comme notre équipe n’arrivait pas à marquer malgré les occasions, son jeu se liquéfia véritablement au fur et à mesure que le temps s’écoulait. Les joueurs manquaient de lucidité. Aucun de leur choix n’était le bon! Et arriva ce qui devait arriver. Quand une équipe domine et ne marque pas, elle se fait punir! Il y eut une première grosse frayeur à la 44e avec ce tir adverse sur le piquet. A la 55e minute, Facu encore lui, se heurta une nouvelle fois à David Van Rysselberghe, le portier anversois. Et puis arriva à la 63e ce contre rondement mené par le Bee qui amena le 2-0. Les carottes étaient cuites! Il restait six minutes de jeu. On sortit notre keeper. Et à part un PC manqué par Nacho, cela ne changea rien. Au contraire, sur une nouvelle contre-attaque, Pol dut commettre la faute “nécessaire”. Le Bee obtenait ainsi dans les derniers instants de la rencontre un stroke pour porter le score final à 3-0!
Score évidemment sévère mais pas illogique. Certains observateurs résumaient cette confrontation à une affaire de gardiens (tous deux excellents, sauvant à diverses reprises leur équipe), à une affaire d’home-referee ou d’arbitres peu à l’aise dans les “shows télévisés en direct” mais aussi à une affaire d’efficacité ou d’inefficacité selon le point de vue des visités ou des visiteurs. Ne pas vendre la peau de l’Ours avant de l’avoir tué… Quoiqu’il en soit, toute l’équipe de l’Orée avait raté son examen de maturité! Dans un match à notre portée, même si les conditions nous étaient difficiles voire défavorables à certains moments, il aurait fallu continuer à travailler en équipe et pour l’équipe. Le collectif a failli! Et l’attitude de quelques joueurs étaient pointées du doigt. Il se disait que la Présidente, accompagnée d’un marabout, avait l’intention de descendre dans les vestiaires et de remonter les bretelles à certains…
Votre envoyé spécial, Chris Duval