Leuven-Orée 1-5
A vaincre sans péril… Il était une fois une saison de hockey que l’on voulait toute bleue. Mais cela, c’était dans nos rêves! Non, le championnat de DH n’est pas un long fleuve tranquille. Et certainement pas pour nos couleurs. Après un mois de septembre effectivement d’un bleu royal; il y eut les premières grisailles, les premières chutes de feuilles et les premières pertes de points aussi. S’en suivit évidemment quelques désillusions…
L’état de grâce ne pouvait pas durer. Et l’équipe de l’Orée a alors alterné le bon et le moins bon depuis. Donnant l’impression parfois de jouer, non pas à la carte, mais selon l’inspiration du moment. Au point d’être considérée par certains observateurs comme une équipe un peu fantasque. Soufflant le chaud et le froid dans cette compétition. Au grand dam des supporters sanpétrusiens d’ailleurs. Ce manque de constance pose question. Où se situe vraiment l’Orée? Quel est son réel niveau? Et surtout de manière pragmatique : Quel visage notre «Blue Army» allait-elle nous montrer cet après-midi à Leuven?
Pour ce déplacement en terre louvaniste, le «seize» de Xavi Arnaud se composait d’Arnaud Flamand (The Wall), Ignacio Bergner (Nacho), Pol Solano, Fernando Ricci (Monsieur Fernando, svp!), Alex Davila, Tomas Domene, Facundo Callioni (Facu et non Cafu!), Philippe Simar Junior, Alexandre de Paeuw (capitaine Paouw), Quentin Bigaré, Romain Delavignette (le Kaiser, il joue toujours comme dans un fauteuil), Diego Lucaccioni, Charles Masson (Karel), Maximilien Branicki (CR7), Louis Decock et Lee Cole.
La «Spécial Consulting Team» notait – oh surprise! – l’absence de Nathan Robbrecht (KB9) dans la sélection. Apparemment, selon Robby Phils, le Grand Karim ne serait toujours pas passé à l’heure d’hiver. Un problème de géolocalisation, de ponctualité ou simplement de discipline? Il cédait sa place au jeune Diego Lucaccioni qui fêtait ainsi sa deuxième cape avec les Messieurs. Putôt sympa! Mais par contre toujours pas de trace dans le noyau de notre Ali Baba local, Cyril Freyling pour ne pas le nommer. La «SCT» se devait de signaler cette disparition inquiétante (?).
Ne pas vendre la peau des Ours avant de les avoir tous tués, rappelait Nicky Bran avant le match! Que diable, il avait raison d’insister sur ce point notre marabout. C’est pour avoir oublié de le faire que nos Boy Scouts s’étaient fait surprendre par le Bee dernièrement. Les Anversois les avaient renvoyés à leurs chères études. Avaient-ils retenu la leçon au moment d’affronter des Universitaires aux abois? Là était toute la question! Mais en voyant les têtes des joueurs au moment du line-up, Nelson Monfort faisait remarquer : «Ce sont, en tout cas, des élèves très appliqués que nous voyons monter sur le terrain». Simple impression ou bon pressentiment?
Le début de la rencontre montrait deux équipes assez joueuses. Le jeu était plutôt plaisant. Et du coté oréen, visiblement le mot d’ordre était de jouer le plus collectivement possible. Más possession! Faire circuler la balle! Les Bleus essayaient de poser le jeu, de multiplier les passes, de construire. Ces louables intentions faillirent très vite voler en éclats. En effet, à la 12e minute, Thibault Van der Putten y allait d’un petit exploit personnel et lobait notre Flamand rose qui, le regard un peu hagard, vit cette balle frapper un de ses montants.
Cette grosse alerte passée, les Bleus reprirent leur marche en avant. Et telle une avancée au rugby, en gagnant mètre après mètre, le jeu se déplaça côté droit jusqu’au cercle adverse. En obtenant une énième faute, cette fois à l’intérieur, l’équipe se vit siffler son 1er PC. La phase fut intelligemment jouée. Toute la défense louvaniste se focalisa sur Tomi Domene mais d’une feinte subtile, celui-ci laissa la balle à Lee Cole qui ne ratait pas la cible et bardaf, c’est 0-1!
L’Orée émergeait en cette fin de premier quart temps. Avait-elle fait le plus dur? Certainement pas! Le deuxième quart-temps vit les Louvanistes mettre beaucoup plus d’intensité dans les échanges. Notamment en pressant très haut. Ce qui gènait considérablement notre arrière-garde qui avait du mal à sortir ou à trouver des partenaires démarqués. On vit cependant de belles montées en alternance de Lee Cole, Nacho Bergner et Romain Delavignette. C’est sur une de ces sorties de défense que notre capitaine Paouw récupéra la balle avant de lancer Tomi Domene vers le goal. Ce dernier reprit le cuir comme en tip-in, au grand désarroi du gardien local. Pensait-il notre attaquant hors du cercle? Croyait-il à l’autogoal? Il n’en fut rien! Son tir cadré secoua les filets. C’était 0-2 à la 25e minute. Le premier tournant du match. Leuven qui jouait sa tête, dixit un echte supporter, appuya encore un peu plus sur le champignon. Notre équipe commit alors l’erreur de reculer. Comme trop souvent cette saison quand elle mène au score, diront certains. Toujours est-il que Louvain se fit de plus en plus menaçant et parvint fort logiquement à réduire le score sur PC et rebond. Patatra, 1-2 juste avant la mi-temps.
A la pause, les commentaires allaient bon train. Autour d’un oxo, un café ou un pousse. Le constat en début de deuxième mi-temps était le même qu’en fin de première. Leuven pousse tant et plus et l’Orée n’en finit pas de reculer. Mauvaise gestion de match? Manque d’intelligence tactique? Joueurs mal positionnés ou mal utilisés? On jouait trop dans notre partie de terrain et l’équipe subissait trop le match. Leuven hérita de plusieurs PC mais Flamingo Road n’est pas surnommé «The Wall» pour rien! Systématiquement, les attaques locales butaient sur notre gardien ou sur un de nos défenseurs. Toute l’arrière-garde veillait au grain. Notre Blue Army pliait certes mais ne rompait toujours pas.
Au contraire… Au plus fort de la domination louvaniste, alors que l’on craignait dans nos rangs l’égalisation, un bon mouvement amorcé de l’arrière permit de traverser les lignes jusque dans le cercle adverse. Louis Decock, idéalement placé pour conclure, se fit sécher par le keeper Simon Vandenbroucke. La sanction est immédiate : stroke et 1-3 sur feinte du stick par Nacho Bergner. Oufti, qu’on a eu chaud! C’était le deuxième tournant du match. Jusqu’à la fin de ce quart-temps, le match resta engagé. C’était un vrai combat. Les Universitaires mettaient leurs dernières forces dans la bataille. En vain! Il était écrit que les dieux du stade étaient avec nous cet après-midi. Comme le dira plus tard Jef Kazak, un rien roublard, la balle a roulé pour nous aujourd’hui et les arbitres aussi.
Le dernier quart-temps se joua alors à sens unique. Louvain craquait physiquement et mentalement. Sur une contre-attaque rondement menée sur le flanc droit par Charles Masson et Alex de Paeuw, qui combinaient en une-deux, notre capitaine centra intérieur cercle et au prix d’une magnifique glissade, Facu Callioni s’arrachait pour reprendre la balle en un temps : 1-4. Et dans la foulée, la balle à peine remise en jeu, c’est son compère argentin Tomi Domene qui fila seul vers le goal pour remporter son face à face avec l’infortuné gardien local : 1-5. Caramba, cette fois-ci la sauce latino avait retrouvé tout son piquant! Et l’Orée des couleurs. C’était trois bons points qu’elle ramenait dans sa besace. Si le score paraissait sévère, la victoire était en fin de compte logique. L’efficacité avait été du coté des Bleus et l’inefficacité du coté louvaniste (1 but / 6 PC). Une douce euphorie emmenait naturellement toute la délégation oréenne vers le club-house juste à côté pour une troisième mi-temps bien méritée. Qu’elle est bonne la bière quand c’est celle de la victoire! Il était temps de refaire le match. Pour Florian Scopelitis, l’équipe n’arrive pas encore à faire un match complet. Oui, l’équipe nous a rassurés de par la victoire. Mais non, elle ne nous pas convaincus de par la manière. Nos analystes abondaient dans ce sens : on doit pouvoir se montrer plus conquérant, plus conquistadores car «A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire!». Autrement dit : «Vencer sin peligro es ganar sin gloria!».
Prochaine rencontre : Orée-Herakles, dimanche 12 novembre à 15h00.
La «Special Consulting Team» au grand complet,
Robby Phils, Nicky Bran, Nelson Monfort, Jef Kazak, Didier Barbelavie et Robert Lamoureux