Louis Willems dans La Libre
Au nom du père et des fils, Willems. Quel étonnant parcours que celui du jeune défenseur de l’Orée Louis. Il y a trois ans, le fils de la légende Jean Willems s’épanouissait pleinement dans son club de football. Certes, le hockey faisait partie de son existence par l’entremise de son jeune frère Tommy et surtout de son papa Jean qui entraîne l’un des meilleurs clubs du royaume. S’il touchait parfois un stick dans le jardin de famille, il ne s’était jamais inscrit dans un club de l’ARBH…
“A force de regarder mon papa entraîner, je me suis dit pourquoi ne pas tenter ?”
A 15 ans, il a alors rattrapé son retard technique grâce aux conseils avisés de l’ancien Red Lions aux 312 sélections. “Quand j’ai débarqué à l’Orée, papa venait de filer au Dragons.”
La maison est un véritable QG
Il a retrouvé, un an plus tard, sur le terrain en équipe première, son petit frère Tommy qui a vu son match de dimanche écourté à cause d’une blessure. “Nous jouons tous deux sur le flanc droit. Je sais parfaitement où il aime recevoir la balle. Quand nous étions enfants, nous jouions dans le jardin. Techniquement, il a toujours été meilleur que moi alors que je prenais l’ascendant grâce à ma force physique.”
A 17 et 18 ans, les deux frangins assument de grandes responsabilités dans un club de Division Honneur qui aurait tort de ne pas croire en son maintien.
“En défense, je ne ressens pas trop de pression car je suis encadré par Bergner et Migneau, deux internationaux. En plus, notre gardien Dierckens communique constamment avec sa défense. Il nous place.”
Du haut de ses 8 matches en DH, il a pu mesurer le fossé qui le séparait de l’élite belge. “Grâce à notre succès initial face au Wellington, nous avons été boostés. Nous quittions déjà le zéro. Ensuite, nous avons compris que nous devrions bosser encore plus. Le Léopold et le Dragons nous ont mis des raclées. Le 0-6 contre le Beerschot nous a cassés. Quel coup de massue! Un déclic s’est alors opéré dans le groupe. Nous ne voulions plus être le petit club qui fait ce qu’il peut lors de sa montée en DH. Avec Callioni devant, Bergner derrière et un pc performant, nous ne manquons pas d’atouts pour vivre notre rêve à fond.”
Même si le Beerschot a cassé le ressort, Louis Willems a surtout été fasciné par le 5-0 (NDLR, c’était 5-1!) infligé au Dragons. “Van Doren ou Denayer pour ne citer que ces deux-là balançaient la balle dans tous les sens. L’équipe ne ratait jamais un contrôle. Nous étions dépassés.”
A la maison, chacun peut se ressourcer en semaine comme le week-end. Leur maison de Rixensart se transforme en QG où père et fils préparent leurs prochaines batailles. “Le mardi, nous nous racontons nos entraînements. La veille des matches, nous parlons de nos adversaires. Il est tellement pro. Dès le lundi, il analyse les vidéos du match du Dragons. Le mercredi, il planche sur le prochain adversaire. Il en profite pour nous montrer des astuces. C’est un perfectionniste.”
Jean Willems leur sert de guide avec des méthodes ludiques.
“Nous avons un tableau sur lequel nous inscrivons des barrettes en fonction des buts inscrits. Il nous a aussi appris le lifestyle”, conclut celui qui se moque d’être le fils de. “Au contraire, j’en suis fier.”
Thibaut Vinel – lalbre.be