Nationale 4 /Saison 6 / Episode 2 / Freddy le Dépressif

C’est tellement rare que je me dois de le mentionner : je n’ai choisi le titre de cet article qu’après longue réflexion et relecture de ces saintes écritures. 

Vous l’aurez compris la semaine dernière, notre religion se conjugue du dimanche matin au dimanche soir. Passé, présent et futur, trois simples composés d’un double conditionnel. 

Le passé m’a appris que, fiers d’une première victoire en terres de gueuzes et troubadours, le torse aurait tendance à se bomber ou une certaine suffisance nous pousserait à ‘ziverer’ comme des ‘dikkeneks’…

Le présent en revanche est sans pardon. Il vous tranche en rondelles comme un saucisson. La deuxième rencontre de poule nous offrait un combat de coqs, deux équipes invaincues cette saison, deux ténors de Bruxelles et du Brabant Wallon, deux solides écuries aux éperons d’or… 

De l’action! On veut un récit de feu et de folie comme à chaque fois!! Elles sont tenaces ces fichues habitudes. Leur omniprésence a cette fâcheuse tendance à nous rendre amers voire aigris de par leur dépendance. Mais il y a pire encore : ce sentiment de solitude quand ce sont précisément elles qui nous abandonnent…

Mais enfin Rafa? Elles sont où tes périphrases et tes emphases pleines de légèreté ou tes prises de risques délibérées? Aurais-tu courbé l’échine devant la Censure avec un grand C comme dans ‘Crois moi : qui rira bien qui rira le dernier’? Je dois avouer que, pour encore (re)trouver ma place dans cette tribune après publication de mes missives, il m’a fallu mettre un peu d’eau dans mon rosé, ce qui l’a rendu bien pâlot, mais fidèle à moi-même et à mes lecteurs, je vais tourner cette page introductive à ma façon, car introduire c’est bien mais, dans ma philosophie, ce n’est pas parce qu’on touche le fond qu’on est forcément dépressif… (c’est le célèbre retraité Rocco Siffredi qui est l’auteur de cette maxime, rendons à César ce qui appartient à ses lauriers).

Superbe transition puisque cette maxime nous amène à en débattre autrement via 2 autres homonymes : Maxime le Capitaine et Maxime le Suzerain!! Deux oppositions radicales pour deux résultats bien différents, tout les réunit mais tout les oppose… Un samedi soir du joli moi de mai sur terre : Max version père de famille, modèle hybride, Joséphine-Charlotte, Patrice Laffont et pyramide alors que Max, version la menace, festival en bord de Loire, Chambord électronique et tout ce qu’il va boire…

Implication de l’un, insouciance de l’autre, ADN des uns ou hydromel des autres, les blessures des miens, les fissures de l’aube. Mes nuits sont plus belles que vos jours… mais nos puits sans fin auront vite fait d’avaler nos déboires sans détours. Que ces poésies cessent immédiatement!! Point de facéties au moment d’aborder le coeur de mon récit, faites silence, voici le match par match Royal Orée vs Parival & compagnie:

1° (voix rauque et métallique émanant d’un micro mal réglé de mégaphone) ‘Le petit Michel est attendu par sa femme Carine et ses enfants Xavier et Maxime à La Croix-Rouge de Woluwokke-sur-Zoute. Michel est de corpulence assez conséquente, porte un jeans que l’on pourrait qualifier de banal et un pull marron vintage aubergine à col zippé 3 quarts La Redoute’. Toute personne pouvant nous expliquer sa piètre humeur et sa mauvaise foi pour justifier son absence à venir encourager ses fils comme d’habitude… cette personne est la bienvenue. Merci de prendre contact avec le secrétariat de l’orée lors de ses heures d’ouverture à savoir le mardi soir de 23h à minuit’… (Aaaaaaaaah çà y est il est de retour mon Rafaaaaaa il balance comme un gros phaco : cher!). Miséricorde j’ai bien pondu çà… Mais si, vous avez bien compris, un interclubs sans Michel, c’est comme un sapin sans épine ou un Mathieu sans Denoiseux, un livre sans chapitres, un Alex sans sa Brigitte, un Gabriel sans Ramona ou un Rafa sans rosé!!! (Petit clin d’oeil à Mikaëla et à Mircea Petre qui furent les premiers à m’apostropher cette semaine car ils ne connaissaient pas – encore – ce que l’on appelle ‘une bonne plume’. Point d’arrivisme de ma part, je voulais préciser à mes 2 nouveaux lecteurs que je préfère l’avoir dans la main plutôt que dans le…)… Censuuuuuuure? Où es-tuuuuuu…? 

Détendons encore un peu plus l’atmosphère s’il vous plaît car on finirait par donner raison à Michel : Xa vient de se prendre un royal 0/6 dans les ailes. Goudronné comme jamais il est vraiment compliqué de se défaire de cet engluement dominical. 0/6 puis 2/5 mais l’espoir d’apercevoir enfin son Michel de papa redonne à Xavier la force d’y croire… 7/5… puis le trou noir, cris et larmes de désespoir, d’apparition même furtive il n’y aura point. Et de point non plus d’ailleurs. La foudre vient de frapper notre Dame !! L’Edifice séculaire est écorché dans sa Grâce, sacrilège, mon père, mon saint-Bernard, à nous, à vous, à moi, j’agonise déjà, 0/1 pour le Pariva !!!

2° S’étant déjà fait (tout) petit il y a 2 semaines pour la première joute, laissant à Joséphine et ses anges gardiens sa place sur le 6 de base, Louis (Foulon, B moins (?) fifty two shots de Tequila/Gin/Vodka) a remis le couvert en se faisant passer pour Quasimodo/Quasimalodo. En effet, en voulant venir en aide aux sapeurs pompiers de Paris, Louis s’est cassé la figure dans ses escaliers, bien loin de l’action, et a fait un ‘roulé-boulé’ autrement dit ‘j’me mets en mode moule, genre je m’enroule, gare à l’auto-coup de boule et limite tout part en coule, à la va comme je te poule’ !! En résumé, c’est la merdoule car le dos de Louis est depuis lors comme de la compotoule. Après 2 trois passages chez son ostéopathe, il nous rassure en nous disant que si çà devait être maintenant (vendredi midi ndlr) çà n’irait pas mais que dimanche matin çà n’irait ‘peut-être’ pas (ce qui est moins pire si vous me suivez bien). Conclusioule? Louis alias Quasimodo nous a mis une bosse de plus dans nos maths plutôt simples aujourd’hui : 0/2.

3° De retour sur sa terre natale et entouré de ses plantes médicinales préférées, Frans n’a pas eu à forcer son talent pour remettre de l’ordre dans ce capharnaüm initial, le cafard ce fut pour son adversaire de l’avoir !! Un revers à une main, c’est bien, mais dans le terrain, c’est mieux m’a-t-il lâché après le match!! Je n’ai pas eu de mal à la retenir mais celle que j’aurais vraiment eu du mal à oublier c’est bien celle de maître guibs (ex-branleur molle-teub de notre équipe préférant le strass et les poulettes en nationale 3 plutôt que la boue et les tranchées de la nationale 4). Il est malgré lui l’auteur de LA phrase du jour : ‘putain mec, je sentais rien en coup droit, mais bon  je joue que contre des pipes’… Le tout étant de définir ce que Louis appelle des ‘pipes’. J’aurais peut-être dit ‘tutes’ dans ce cas précis. Mais bon, chacun ses pipes. C’est 1/2.

4° Ayant échappé de peu aux griffes des mortelles sirènes, le Kraken a vu la mort de près. Si son cher Daddy l’a lui aussi vu de très près faire les plus belles prouesses, ces dames ont voulu faire de même et voir de très près le fameux papa en question. Pas de chance, ladies, aujourd’hui, c’était la fête des mères (pardon, des mamans, ma petite maman…), par ici la sortie ce sera pour une prochaine fois. Une ‘inspiration-houblon’ comme il aurait pu le dire mais Quentin a régalé avec un récital de tout ce qui pouvait être récité. Une vitesse de bras à faire pâlir Johnny Sins devant un poster de Rachel Starr sans bikini (vas-y pour expliquer les références aux gamins – bonne chance les papas et les mamans… Ah non c’est vrai les mamans elles voient pas de qui on parle)… Bravo et félicitations donc à Tentacule-Man qui d’un coup de ventouse magique ramène l’égalité parfaite 2/2.

5° et 6° Tiens, tiens comme on se retrouve !! Max et Max, côte à côte en 5ème et 6ème joueurs… On avait dit opposition de styles mais je rajoute aussi points communs ! Captain : 2h45 de match pour deux sets et Max Menace : (un peu plus de 2h45) pour revenir de Chambord dans la nuit… Captain çà fait une bonne heure vingt par set, Max Menace : le match n’aura même pas duré 1 heure vingt… Droitier vs Gaucher mais on peut être gauche(r) sans être maladroit ou droitier sans être gauche ou alors ce serait adroit …sans être gaucher? Quoiqu’il en soit, le résultat final fut le même : défaite pour l’un et défaite pour l’autre. Ce qui nous ramena forcément les 2 pieds, gauche comme droit, bien sur terre. 2/4 dans nos gencives oréennes et sur nos terres aux odeurs made in Jamaïca. Pour ma part, j’aurais pu jouer un double décisif mais en son âme et confiance, le capitaine de son côté et le Rafa de l’autre, sans réelle concertation mais dans une télépathie impeccable ont décidé de laisser la vieille carcasse de la rascasse à quai. La haute mer, c’est pour les loups de mer !! Etre père de 3 garçons (et on parle bien de 3 fous furieux) c’est pour les papas légendaires, les plus téméraires, incroyablement courageux !!!

De dénouement heureux il ne fut point question. Tout au plus, nous furent bercés d’une douce illusion. Jusqu’à ce que Dav expédie une tentative de volée sur un avion. Certes c’était une réplique de cerf-volant dans un jardin juste à côté, enfin tous les cerveaux lents auront compris que notre équipe a pris l’eau en ce dimanche de mai. Le maigre soleil a pu nous réchauffer un peu les coeurs mais la vraie belle aventure du jour se nomme Maho (Baert): du haut de ses 8 ans (et demi papa s’il te plaît), capitaine de son équipe, Maho devait terminer son simple entamé mercredi et reporté pour cause de pluie et re-pluie. Arrêté inopinément à 4/3 Maho dans le tie-break du 3eme set, il n’aura fallu à mon cher fiston que 4 points (de 4/3 à 7/4) et 128 secondes pour valider sa victoire!! Son coéquipier Yugo l’ayant imité en simple et puis maîtrisant un très beau double ils ont plié l’affaire et entérinent leur 2e victoire en 2 rencontres sur un plantureux score de 4/0. Louis-Quasimodo ou Max-Chambord voire Cerf-volos n’ont qu’à bien se tenir : Maho frappe déjà aux portes de l’équipe…

Plus de calculs à présent : faudra aller s’imposer à Eupen (bar – Open Bar – humour?) dimanche prochain. Enfin, et sans Xavier (ni Michel, j’imagine), il faudra d’abord arriver jusque là!

Rafa