Orée-Braxgata 2-4

Avril 2017 et la “trilogie infernale” Acte II. Pour rappel, les hasards du calendrier avaient fixé une série de 3 rencontres successives à domicile. Une semaine après la réception du Wellington et 15 jours avant d’accueillir Leuven et les frères Willems, l’Orée jouait le Braxgata… toujours “à la maison”! Le Braxgata? Wot is da nu? Non, ce n’est pas un jeu de société. Pour ceux qui se le demandent encore. Et cela ne fait pas référence non plus à des pseudos accords douaniers (un Gatt, des Gatta) signés en son temps dans une lointaine contrée de Sibérie appelée “Bratsk”. On parle toujours de hockey et d’une équipe qui trouve son origine à Brasschaat (même si elle joue maintenant à Boom!) et qui n’est pas spécialement composée de bras cassés…

L’actualité sportive du week-end était à nouveau très riche : le GP Moto d’Argentine, Paris-Roubaix en cyclisme, les play-offs en football ou le Grand Prix de F1 en Chine… Mais pour le vrai supporter oréen, le plaisir était ailleurs. Le simple fait de pouvoir se rendre le cœur léger, le cœur chantant, à Sportcity suffisait à son bonheur! Profiter d’une belle après-midi en sport et… en musique! Car ce même supporter, tout de bleu vêtu, on le voyait – on l’entendait même! – aux abords de l’avenue des Grands Prix fredonner “Orée is back to stay” sur un air de Kim Wilde… La la la la la la… La la la la la la… Orée! La la la la la la… La la la la la la… Orée is ba-ack to stay… Orée is back to stay! (cfr “Kids in America”).

La rencontre de cet après-midi risquait d’être intéressante à plus d’un titre. D’abord parce que l’Orée ayant assuré son maintien, ses joueurs pouvaient jouer tout à fait libérés. Ensuite parce qu’ils avaient une revanche à prendre après cette parodie de match lors de la manche aller (défaite 4-3). Malheureusement, les coachs Jeanphil’ Sabrul et Steve Lacrolle devaient de nouveau composer avec quelques absences. Facundo Callioni, notre artiste argentin, encore blessé, devait rester dans l’ombre après avoir tant brillé dimanche dernier. Un autre artiste dans son genre manquait également à l’appel : Nathan Robbrecht (KB-9), prié par les contrôles sanitaires de se maintenir en zone A. On regrettait aussi les absences de Romain Rousseau (de la Compagnie Créole) et de Julien Temmerman (toujours en cure). Par contre, on saluait le retour de Max-CR7 Branicki et aussi celui – plutôt sympathique! – de Lorenzo Dussi. L’équipe prenant un peu plus l’accent italien cette semaine.

Le match. L’Orée prit le début du match à son compte avec l’une ou l’autre incursion dès les premières minutes. Notamment cette belle reprise de Phil’ Simar Jr passant juste au-dessus de la cage. Mais à la 4e minute, il fallait un safe d’Arnaud Flamand et une sortie de Rom’ Delavignette pour écarter une première attaque boomoise. Le Brax’ obtenait un PC sur l’action suivante mais sans conséquence. Les Bleus essayaient bien encore quelques constructions parties de l’arrière et quelques combinaisons dans le milieu sans pour autant parvenir à trouver les attaquants. Le Braxgata était bien rentré dans ce match et nous posait problème pendant cette fin de premier quart-temps.

Le deuxième quart-temps ne faisait que confirmer cette impression. A la 20e, une action plutôt confuse dans notre cercle voyait Charles Masson intercepter la balle mais aussi perdre l’équilibre et laisser son opposant adresser un centre-tir qui terminait – on ne sait comment? – sa course au fond des filets. Un de nos joueurs l’aurait-il dévier dans son propre goal ou l’attaquant adverse l’aurait-il finalement touché? Quoiqu’il en soit, c’était 0-1. De manière générale, les visiteurs en voulaient plus! Ils se montraient par exemple plus agressifs dans les duels. Et c’est comme ça que quelques minutes plus tard, ils profitaient d’une perte de balle dans l’axe pour lancer un beau mouvement collectif. Le tir repoussé par “The Wall” était repris par leur n° 10 Inglis, à l’affut : 0-2. En cette fin de première mi-temps, il y eut une timide réaction de la part des Bleus avec des actions isolées d’Alex et de Charles. L’une d’elles amena un premier PC pour nos couleurs à la 30e. L’envoi de Nacho passant largement à coté. Mais force était de constater à la pause : dans le jeu proposé, il y avait quelques manquements! On ne bougeait pas assez la balle, on n’arrivait pas à enchaîner les passes ni à traverser les lignes. Et dans la mentalité affichée, il y avait aussi quelques défaillances. Quand ça s’énerve et que ça s’engueule, ce n’est jamais bon signe! Au grand dam des supporters, nos Bleus jouaient comme des Schtroumpfs! L’Orée était nulle part! Et quelques ultras anversois s’amusaient d’ailleurs à nous chambrer sur des airs de OUTAIOREEOUTAI… OUTAIOREEOUTAI… OUTAIOREEOUTAI… TAIOUTAIOU… OREEOUTAI. Bref, on attendait une réaction de nos Boys en 2e mi-temps. Un peu d’orgueil quand même! D’un point de vue tactique, l’idée principale était de défendre vers l’avant, de défendre le plus haut possible et surtout d’arrêter de subir.

Au retour des vestiaires, après une bonne sousoupe sans doute… et une bonne engueulade sûrement, nos troupes partirent – enfin! – à l’assaut. Les Oréens mirent immédiatement une pression dans le camp adverse avec dès la 37e, une double action de DK Jay et Phil’ Junior. A la 39e, une accélération de Captain Paouw permit à DK Jay de déborder côté gauche et d’obtenir un PC. Qu’il se chargea lui-même de convertir d’un superbe sleep, ne laissant aucune chance à ses anciennes couleurs : 1-2. Le match était relancé. D’autant plus relancé qu’à la 46e, Cyril Freyling alla récupérer, près du point de corner, une balle qui semblait perdue et parvint à la céder à Jay qui obtenait un nouveau PC. Il fallut s’y reprendre à deux fois pour le convertir mais “Génération Sport” venait de rétablir l’égalité au marquoir : 2-2. La grosse caisse, entre les mains de Sylvain, ne résonnait pas tant que les rires du Muppet Show en liesse… Arrive alors le premier tournant du match. A la 50e, une superbe sortie de défense de Big Foot, alias Quentin Bigaré, permet à ce dernier de lancer en profondeur Sire Baba Freyling qui se retrouve comme à sa folle jeunesse voleur de but sauf que là, au bout d’un bel effort, il croise un peu trop sa frappe et shoote à côté. Sur la relance du Brax’, une bête perte de balle le long de la ligne profite aux Anversois qui repartent en contre et profitent de leur supériorité numérique pour combiner jusque dans le cercle et conclure victorieusement : 2-3. Notre mauvaise reconversion sur cette phase nous est fatale! Fin du 3e quart-temps.

Le dernier quart-temps débute mal pour nos couleurs. Car l’Orée se retrouve déforcée : tout d’abord Megarom doit sortir pour blessure et ensuite Raf’ Robyns – pour une faute anodine mais surtout un bruit de stick qui a déplu à l’homme en jaune – reçoit une carte de la mêeme couleur. Notre équipe doit alors faire le jeu à 10 contre 11. Avec en face une équipe du Braxgata qui affiche dès lors clairement ses intentions : laisser l’initiative et repartir en contre! C’est ainsi qu’à la 54e, notre équipe ne peut faire autrement que de concéder un PC. Heureusement, un double sauvetage d’Arnaud Flamand nous maintient dans le match. Arrive alors le second tournant du match. Nous sommes à la 59e, une longue chevauchée de Charles sur le flanc gauche trouve un relais côté droit en la personne de Marco Moretto qui sert sur un plateau Raf’ (entretemps remonté au jeu) pour une occasion en or de faire 3-3. Hélas, le gardien visité parvient à s’interposer. Et deux minutes plus tard, sur une sortie de défense le n° 10 Inglis récupère une balle et s’engouffre dans les espaces laissés pour aller sceller le score : 2-4.

L’Orée s’incline! Dans un match qui, pour certains de nos joueurs, s’apparentait sans doute à un match de fin de saison sans véritable enjeu. L’Orée s’incline! Peut-être pas devant plus fort qu’elle mais devant plus volontaire qu’elle. La victoire est revenue à ceux qui la voulaient le plus. C’est la mentalité affichée pendant toute la rencontre qui a fait la différence. Pour l’anecdote, après le Léo et le Racing, le Braxgata est donc la troisième équipe à nous prendre les 6 points cette saison. PROUD TO BE BLUE, cette affiche au bord du terrain a du interpeller plus d’un observateur aujourd’hui. A de très rares moments, nos joueurs ont semblé en faire leur devise! Un constat s’impose : même si l’équipe progresse, elle doit encore grandir. Prochain rendez-vous le dimanche 23 avril pour Orée-Leuven. Joyeuses Pâques.

De votre envoyé sur place, Yvan-Pierre Grenache