Orée-Leuven 5-2
La trilogie d’avril… (suite et fin). Acte I : Wellington, maintien et lanterne rouge. Acte II : Braxgata, camouflet et bête noire. Acte III : Leuven, les Universitaires et la “der” de Frans. Avec la venue de l’équipe de Leuven ce dimanche 23 avril à Sportcity, se refermait le dernier volet de la trilogie… Pour rappel. Il y a tout juste trois semaines, nos Messieurs 1 de l’Orée assuraient leur maintien en DH au détriment du Wellington, la lanterne rouge. Le suspense, qui tient généralement le spectateur en haleine jusqu’au générique final, avait tout d’un coup disparu dès le premier acte! Les amateurs de sensations fortes en étaient d’ailleurs restés sur leur faim! Quel intérêt allaient bien pouvoir présenter les actes II et III de cette trilogie à leurs yeux? C’est comme si Walibi ne proposait comme seules attractions que les autos-tamponneuses et la barbe-à-papa! Oubliés le fameux Sirocco, le terrible Dalton Terror et la Rivière Sauvage! Mais de tout cela, les têtes pensantes du club n’en avaient cure! Pour eux, le scénario idéal avait toujours été “le maintien au plus vite, au mieux”! Pas de place pour le cinéma. Ce n’est pas Woluwood ici…
Sept jours plus tard, notre équipe, toute auréolée de ce succès, nous jouait les précieuses, de celles qui n’y touchent pas ou ne veulent plus y toucher… et se faisait du coup surprendre par ce diable de Gargamel qui avait ce jour-là le nom de Braxgata. Nos Bleus de Schtroumpfs subissaient là un véritable camouflet contre leur bête noire. Leur nonchalance, leur dilettantisme avaient été pointés du doigt. On ne peut pas gagner un match en ne jouant qu’un seul quart-temps. Après la fête, place à la grogne! Nos élèves sanpétrusiens ayant été renvoyés à leurs chères études… Le blocus de Pâques leurs avait-il été profitable pour autant? Avaient-ils retenu la leçon? Nous n’allions pas tarder à le savoir face aux Universitaires de Leuven que l’Orée avait le plaisir, l’honneur même, d’accueillir pour ce dernier match à domicile de la saison. Sans y mettre trop de forme protocolaire, il s’agissait de leurs réserver une belle réception – malgré tout – à ces Louvanistes. Surtout qu’en face, on retrouvait de vieilles connaissances comme les frères Willems, Louis et Tommy, pour ne pas les nommer. Comme pratiquement tous les week-ends, le tandem Jeanphil’ Sabrul et Steve Lacrolle devait modifier son casting et composer avec les nombreux blessés. Juju l’Amoroso et Nick Grand Veneur ne pouvant réaliser des miracles chaque semaine. Restaient donc sur le carreau les Emeric t’Serstevens, Romain Delavignette, Julien Temmerman et Romain Rousseau.
L’équipe annoncée : Arnaud Flamand (The Wall), Ignacio Bergner (Nacho), Jérome Dekeyser (DK Jay mais pas DJ!), Alexandre de Paeuw (Paouw! le TGV est passé), Charles Masson (Karel Président!), Pol Solano (Le Catalan), Philippe Simar Junior (Phil ou Neymar Junior), Facundo Callioni (Facu pas Cafu!), Quentin Bigaré (Big Foot / Grand Bigard), Cyril Freyling (Sire Baba, n’est-ce pas Ali?), Raphaël Robyns (Raf’), Marco Moretto (Don Marco, à ne pas confondre avec le chanteur Moreno et son bateau!), Maximilien Branicki (Max CR7, fils du Marabout!), Nathan Robbrecht (KB9 tout proche de son poids idéal!), François Fabri (Frans”) et Lorenzo Dussi (Monsieur Milan). La Blue Army répondait une nouvelle fois à l’appel : “En Marche!” sonnait comme un slogan au moment du line-up! Le capitaine du jour, Frans, emmenait ses troupes au combat, la fleur au stick.
Le match. Dès l’entame de match, les deux équipes montraient beaucoup de bonnes intentions. Il y avait du rythme et de l’engagement dans ces premiers échanges. Le jeu était ouvert et la balle circulait bien d’un camp à l’autre. Pour une rencontre de fin de saison, on pouvait dire qu’elle débutait sous les meilleurs auspices. A la 3e minute – déjà! – Phil’ Simar héritait d’une balle en bord de cercle; balle qu’il levait sur le côté pour se décaler et dépasser son opposant avant d’armer un très beau tir croisé. Ce bel enchaînement aurait sans doute mériter meilleur sort que les grillages à côté du goal. Sur la contre-attaque, les deux avants louvanistes se retrouvaient en deux-contre-un face à notre jubilaire, Frans! Il fallait un bel arrêt d’Arnaud pour écarter le danger. L’action suivante permettait aux Universitaires d’obtenir leur premier PC mais une belle sortie de Karel Masson les empêchait de concrétiser. Louvain insistait et se créait encore une toute grosse occasion à la 8e minute avec un long flat et cette reprise en tip-in sur le poteau! C’était toujours 0-0. A la 10e minute, c’était au tour des Oréens de retenter leur chance au but avec ce double PC, sans résultat. La partie restait plaisante jusqu’à la fin de ce premier quart-temps sans qu’il n’y ait pour autant d’autres véritables faits d’armes.
Le deuxième quart-temps commençait sur un mode mineur, avec quelques déchets techniques. Les pertes de balles se multipliaient. Surtout du coté oréen. Leuven prenait dès lors petit à petit l’ascendant. Sans être véritablement pressés, les visiteurs avaient tout le loisir d’adresser de longue balles en profondeur. Et de se montrer de plus en plus dangereux. A la 21e, cette domination se traduisait au marquoir : 0 – 1 sur PC. Dans les minutes qui suivaient, il y eut encore quelques situations très chaudes devant notre goal. The Wall devait s’interposer à deux reprises sur des tirs cadrés et Frans, en bon capitaine, intervenait à la Deschacht – de manière autoritaire mais un peu “à l’emporte-pièce” – pour dégager l’une ou l’autre balle brûlante. De l’autre côté, il fallait attendre la 30e minute pour revoir un peu nos couleurs aux avant-postes. Avec notamment un très beau tir croisé de Max-CR7 Branicki et un autre légèrement croqué par Nathan Robbrecht (KB-9). Le spectacle avait clairement baissé d’intensité lors de ce deuxième quart-temps et était finalement assez pauvre en occasions. Le score de 0-1 à la pause était somme toute logique.
A la mi-temps, certains se demandaient ou était passée l’équipe de l’Orée? D’autres où était passée la 7e compagnie? Notre équipe Messieurs avait été nonchalante contre le Braxgata, elle était pour le moins attentiste face à Leuven. Le nombreux public présent était en droit d’attendre autre chose comme prestation de nos joueurs. On voulait voir l’Orée Orgueilleuse, Révoltée, Enthousiaste et meme Extravagante! Au retour des vestiaires ou plutôt des dug-out, les Bleus montraient un tout autre visage. Il y avait subitement plus d’envie! Et après quelques essais, quelques combinaisons en équipe, un exploit individuel de Facundo Calioni côté gauche avec contrôle, feinte et dribble permettait de débloquer la situation. En effet, notre artiste argentin se faisait tout bonnement sécher dans le cercle : stroke! A la 9ème minute. Jérome Dekeyser, notre spécialiste maison, se chargeait de la transformation : 1-1. L’Orée était récompensée de ses efforts et continuait sur sa lancée. L’Orée insistait tant et plus jusqu’à réussir le break sur un goal gag! Max-CR7, fils du Marabout, récupérait dos au but une balle dans l’axe aux 25 mètres, se retournait à la limite de la surface et envoyait un tir plutôt anodin que toute la défense visiteuse et le gardien, comme victimes d’un mauvais sort, laissaient passer sans réagir! 2-1. L’envoi était bien parti de l’intérieur du cercle et le but était fort justement validé par les arbitres. Les Louvanistes, sans doute frustrés, durcissaient leur jeu mais à se montrer trop agressifs, ils apparaissaient plus bûcherons qu’universitaires et étaient dès lors réduits à dix puis à neuf. Les Bleus profitaient encore de cette supériorité numérique pour enfoncer le clou. A la 17e, sur phase arrêtée, Alex Paouw alertait Junior qui parvenait à s’infiltrer pour se créer une occasion 3 étoiles. On était passé près du 3-1.
Le quatrième quart-temps démarrait en fanfare pour nos couleurs. Toujours en supériorité numérique, pour quelques longues minutes encore, les Bleus profitaient des espaces pour jouer résolument vers l’avant et exercer un press très haut. Cette tactique s’avérait très vite payante. Quelques très beaux mouvements collectifs et la forme internationale de leur attaquant Facu faisaient basculer la rencontre en l’espace de trois minutes. Trois minutes de folie! A la 22e, notre serpent argentin débordait côté gauche et entamait un slalom le long de la ligne. Il tanguait sur un pied, il tanguait sur l’autre et faisait valser deux adversaires avant de ponctuer cette superbe action d’un subtil lob : 3-1! A la 23e, une très belle phase offensive permettait à DK Jay de combiner jusqu’à l’approche du cercle avec Facu, encore lui, qui sans se poser de questions s’infiltrait jusqu’en zone de tir et envoyait un magnifique shot-revers croisé : 4-1. Sous les Viva de la foule en délire! Il n’y en avait plus que pour nos Boys qui s’offraient encore un PC deux minutes plus tard. Notre autre argentin, Nacho , lui aussi à la fête, portait l’estocade. 5-1. Dans les dernières minutes, les occasions s’enchaînaient de part et d’autre. Chez nous, Karel Masson et KB-9 manquaient la cible de peu. Louvain, à nouveau au complet, tentait de réduire le score. Il en atténuait la sévérité uniquement sur PC : 5-2 par Degroote. A la 33e, Sire Baba Freyling réalisait un splendide safe et on en restait là! Le facteur X, selon Nacho et Pol Solano : le changement de press à la mi-temps et l’engagement! Très belle victoire de l’Orée et de Frans, son joueur emblématique, qui n’auront donc pas raté leur dernière apparition devant leurs supporters. L’Orée aura été Orgueilleuse, Révoltée, Enthousiaste et Extravagante! Ah qu’il est bon de terminer sur cette note positive! Le rideau tombera définitivement sur cette saison 2016-2017 la semaine prochaine avec une dernière rencontre au Dragons.
Le petit rapporteur, Cafu Panini
3 questions à Frans Fabri
Sur le match > En première mi-temps, Louvain passait trop facilement. Ensuite, on a su créer le surnombre. Les occasions se sont alors succédées et on a réussi à tuer le match.
Sur la saison > Sur le fond d’abord. On se maintient en DH. L’objectif est atteint! Ensuite sur la forme. Il y a bien sûr eu des hauts et des bas. Mais mettre une équipe en place, cela prend du temps. Le staff a fait du bon boulot! Et Le public nous a aussi beaucoup soutenu. En final, c’est une bonne saison!
Sur sa carrière > Ma devise a toujours été de ne rien lâcher, quoiqu’il arrive! Si cela peut servir d’exemple à nos jeunes, j’en serai ravi.